Création 31/08/2023
Maj 01/11/2024

Genre Prolyelliceras Spath, 1930

suture

Description. Type Prolyelliceras peruvianum Spath, 1930. Genre longtemps confondu avec Lyelliceras. Selon Latil et al.. (2009), il est modérément comprimé, à tours hauts, avec des côtes droites à flexueuses, radiales ou proverses. Les côtes traversent le ventre, en s'aplatissant chez les jeunes de certaines espèces. Elles portent 2 à 4 tubercules par flanc, avec au moins des clavi siphonaux et ventrolatéraux. Les morphologies primitives n'ont pas de tubercules latéraux. Les espèces évolutes ont en milieu de croissance des tubercules latéraux, punctiformes ou claviformes, pouvant disparaître sur la chambre d'habitation. Les formes les plus évolutes ont parfois des tubercules ombilicaux, mais pas au stade adulte. Albien inférieur (zone à tardefurcata) au début de l'Albien moyen (zone à benettianus). Sud-Est de la France, Autriche, Algérie, Tunisie, Vénézuela, Colombie, Pérou.

Espèces. Latil et al. (2009) ont révisé l'espèce téthysienne P. gevreyi (Jacob, 1907), à 2 tubercules par flanc (siphonal et ventro-latéral). Robert (2002) décrit un groupe péruvien à tours plus hauts. Ses formes à 2 rangées incluent P. peruvianum Spath, 1930, à côtes fines et espacées, et P. lobatum (Riedel, 1938), à côtes larges et plus serrées. Celles à 3 rangées sont P. prorsocurvatum (Gerhardt, 1897) à côtes flexueuses et tubercules latéraux disparaissant avec l'âge, P. ulrichi (Knechtel, 1947), à rangées présentes d'emblée, P. mathewsi (Knechtel, 1947), à tubercules latéraux naissant vers 5-6 cm, et P. cotteri (Spath, 1930), à côtes nombreuses à tubercules peu allongés. Nous verrons que les P. cotteri de Robert ne correspondent pas à l'espèce de Spath. L'espèce colombienne P. apuloense Etayo-Serna, 1979, a des bulles ombilicales, donc 4 rangées, mais absentes chez l'adulte. La figure de Gerhardt à droite montre un P. prorsocurvatum : les tubercules latéraux punctiformes disparaissent en bas du dernier tour.

Remarques. Les Lyelliceras et Prolyelliceras sont des homéomorphes, c'est-à-dire qu'ils ont évolué vers une forme identique mais n'ont pas d'ancêtre commun. Lyelliceras a 4 rangées de tubercules par flanc à tous les stades de croissance : un siphonal, un ventrolatéral, un latéral et un ombilical. Il dérive des Tegoceras et occupe les zones à steinmanni et à benettianus. Chez Prolyelliceras, les tubercules ombilicaux manquent ou sont fugaces, et certaines espèces n'ont pas de tubercules latéraux. La ligne de suture ressemble à celle des Lyelliceras, mais avec moins d'éléments et des selles plus larges. Le genre monte aussi jusqu'à la zone à benettianus, où il coexiste avec Lyelliceras au Pérou et en Colombie, mais il apparait dès l'Albien basal (zone à tardefurcata). Son ancêtre est inconnu.

Dans Wright (1996), Prolyelliceras est dans la famille des Lyelliceratidae, sous-famille des Lyelliceratinae, aux côtés de Lyelliceras. Nous suivons Latil et al. (2009), qui le déplacent dans une nouvelle famille des Acanthocerataceae, les Prolyelliceratidae. Etayo-Serna (1979) a créé un genre bien pratique, Ralphimlayites, pour les Prolyelliceras à tubercules latéraux comme P. ulrichi. Il est suivi par Robert (2002), mais Wright (1996), Kennedy & Klinger (2008) et Latil et al. (2009) en font un synonyme de Prolyelliceras, en arguant que ces tubercules peuvent apparaitre tardivement et/ou disparaitre avec l'âge.



Prolyelliceras (1) cotteri mathewsi