Description. Type Ammonites dispar d'Orbigny, 1841. Selon Wright (1996), genre involute, avec une section de tour haute et comprimée à subquadratique, et un ombilic s'ouvrant chez l'adulte. Côtes primaires arrondies, plus ou moins droites, avec des intercalaires ou des bifurcations et parfois de petites bulles ombilicales. Côtes normalement fines chez le jeune, se renforçant chez l'adulte (parfois brutalement), puis s'atténuant ou disparaissant sur la loge d'habitation (macroconques?) ou persistantes (microconques?). Chez le juvénile, le ventre est plat, fastigié ou arrondi, avec 1, 2 ou 3 tubercules. Ensuite les côtes tendent à traverser le ventre en s'épaississant et les tubercules faiblissent ou s'effacent. Albien supérieur et Cénomanien inférieur : Europe, Afrique du nord et de l'est, Inde, Japon, USA (Texas et Arizona), Brésil et Mexique.
Sous-genres. Stoliczkaia sensu stricto de l'Albien supérieur (Vraconien) a un ventre plat ou arrondi, sauf chez le jeune qui arbore des tubercules siphonaux et ventro-latéraux, normalement non persistants. Les côtes peuvent s'atténuer sur la loge d'habitation. Shumarinaia Matsumoto & Inoma, 1975, également de l'Albien supérieur, est petit, un peu évolute et comprimé, avec très tôt des côtes larges et distantes, anguleuses ou à tubercules émoussés sur les épaules. Il est inconnu en France. Enfin, Lamnayella Wright & Kennedy, 1978 (Cénomanien inférieur), a une taille moyenne et un ventre fastigié, faiblement trituberculé chez le jeune mais régulièrement arrondi chez l'adulte. Les côtes étroites mais hautes sont plus espacées que chez Stoliczkaia et Shumarinaia.
Trois espèces albiennes. D'après Wright et Kennedy (1978, 1994). S. (S.) notha (Seeley, 1865) est comprimée (H/E = 1,18-1,45), involute (O/D = 18,3-23,8%), à flancs parallèles. Le ventre est trituberculé et fastigié avant 20 mm, puis les tubercules disparaissent et le ventre s'arrondit. Les côtes primaires, majoritaires, sont proverses, fines, droites ou un peu convexes, parfois courbées en avant près du ventre. Sur la chambre d'habitation qui devient évolute, elles enflent en haut des flancs et surtout sur le ventre (clichés à gauche). S. (S.) dispar (d'Orbigny, 1841) a des jeunes sans tubercule siphonal. Ensuite, le phragmocône est celui de S. (S.) notha mais la loge d'habitation est plus involute (O/D = 10,7-16,5%), plus haute (H/E = 1,33-1,61), avec des flancs plus convergents et une ornementation réduite : des côtes primaires droites et espacées, atténuées sur la moitié externe des flancs, encadrent jusqu'à 4 intercalaires plus fines (voir l'holotype de d'Orbigny). S. (S.) clavigera (Neumayr, 1875) descend de S. (S.) notha mais le juvénile a des tubercules plus faibles. Elle est plus épaisse en moyenne (H/E = 1,07-1,33), avec un ventre aplati, des côtes souvent concaves en haut des flancs et une chambre d'habitation qui reste involute. Les côtes persistent aussi sur la loge d'habitation mais ne sont pas aussi fortes que chez S. (S.) notha.