Description. D'après Wright (1996), genre modérément à très involute, plus ou moins comprimé, avec des flancs plats ou convexes et des côtes aplaties ou largement arrondies traversant le ventre plus ou moins fastigié. Ventre aigu et crénelé, ou arrondi avec une rangée de tubercules siphonaux. Le sous-genre Eotropitoides proposé par Casey (1965) pour les formes à costulation effacée à mi-flanc et avec des tubercules siphonaux tendant à former une carène n'est pas nécessaire. Crétacé inférieur (Albien moyen et supérieur), Europe de l'Ouest, Maroc, Madagascar, ?Japon, Colombie, Pérou, Équateur, Vénézuela.
Sous-genres et espèces. Le sous-genre Neophlycticeras sensu stricto atteint 73 mm. Il a parfois de faibles tubercules ombilicaux. Ses côtes et tubercules ventrolatéraux s'atténuent sur la chambre d'habitation. Neophlycticeras (Neophlycticeras) brottianum (d'Orbigny, 1841) est revu par Kennedy & Delamette (1994a). Il est plus ou moins comprimé, à section ovoïde. Ses côtes radiales à intervalles étroits, assez nombreuses, naissent à la suture ombilicale, puis deviennent spatulées en haut des flancs, comme chez Oxytropidoceras (Mirapelia). Ces côtes portent un petit clavi siphonal, formant une carène ventrale ondulée. Les dessins ci-contre de d'Orbigny illustrent une forme épaisse. N. (N.) blancheti (Pictet & Campiche, 1859) est décrit par Kennedy et al. (2008c) et Jattiot et al. (2021). Il est plus comprimé. Ses côtes plus fines, courbées en avant et atténuées ou effacées au milieu des flancs, portent un tubercule ventrolatéral et un petit tubercule siphonal en bouton. N. (N.) rhodanense Delamette, 1983, a une section ovale et des côtes fines, nombreuses et serrées, visibles surtout en haut des flancs.
Le sous-genre Protissotia Collignon, 1932, est très petit, avec un diamètre maximal de 26 mm. Sa ligne de suture est simplifiée. Il a un nombre réduit de côtes, portant une bulle ombilicale, une bulle ventrolatérale saillante et claviforme (ce qui aplatit le ventre), et un clavus siphonal. Les côtes restent fortes et deviennent simples sur la loge d'habitation, avec des tubercules persistants. N. (P.) iterianum (d'Orbigny, 1841) en est l'espèce principale.
Remarques. Comme beaucoup de genres, Neophlycticeras a souffert d'une multiplication d'espèces. Kennedy & Delamette (1994a) ne retiennent que quelques espèces variables, tandis que Wright & Kennedy (1994) précisent la position du genre dans la phylogénie des Stoliczkaiinae. Le genre, cosmopolite, est cantonné en France au bas de l'Albien supérieur : zones à cristatum et à pricei pour N. brottianum, zone à fallax pour N. blancheti (Jattiot et al., 2021). Il n'est pas rare dans les niveaux condensés de Bellegarde (Ain) et Salazac (Gard), où il coexiste avec des Dipoloceras et Hysteroceras. Mais il est très rare dans le Bassin Anglo-Parisien : seuls quelques rares exemplaires ont été trouvés dans l'Aube, à Wissant et à Folkestone.
Neophlycticeras (1) | (Neophlycticeras) brottianum |