Description. Type Pseudosonneratia madagascariensis Collignon, 1949 (cliché). Selon Collignon (1949), Wright (1996) et Kennedy & Klinger (2012), ammonites dont les adultes, limités à 40-50 mm de diamètre, sont probablement des microconques. Tours recouverts sz moitié et section ronde, elliptique ou sub-rectangulaire. Des côtes primaires escaladent obliquement le mur de l'ombilic puis se divisent en deux dans la moitié interne des flancs. Elles sont proverses, un peu flexueuses, avec des intercalaires plus courtes ça et là. Les côtes se renforcent sur les épaules ventrolatérales et le ventre, qu'elles traversent avec un sinus arrondi, large et peu profond. Sur les tours internes, les côtes présentent de petits tubercules ombilicaux, ou plus exactement une surépaisseur qui disparaît de bonne heure. La ligne de suture n'a pas été publiée. Genre de l'Albien inférieur, connu uniquement à Madagascar et en Afrique du Sud.
Espèces. En 1949, Collignon définit des espèces de l'Albien inférieur d'Ambarimaninga à Madagascar, dont des petites formes incluant trois Pseudosonneratia (ambigua, balmensiformis, madagascariensis) et deux Lemuroceras (moreti et transiens). Elles viennent de la quatrième zone d'ammonite de l'Albien malgache, celle à Lemuroceras spathi et Brancoceras besairiei. Dans le fascicule Albien de son Atlas des Fossiles Caractéristiques de Madagascar (1963), il les déplace dans son nouveau genre Moretella et ajoute M. subquadrata et M. undata. Kennedy & Klinger (2012) ont révisé le genre, avec des clichés de meilleure qualité de tous les types de Collignon : là où ce denier voyait des différences, ils ne voient que du dimorphisme et de la variation intraspécifique.
Collignon (1949) dit que M. moreti fait transition entre M. ambigua et madagascariensis : Kennedy & Klinger (2012) les considèrent donc comme synonymes et pensent que d'autres Moretella sont probablement conspécifiques. C'est pourquoi ils nomment simplement "Moretella sp." leur seul spécimen sud-africain. De plus, ils voient peu de différences avec plusieurs Pseudosonneratia non incluses dans Moretella par Collignon, en particulier dondey et ihopensis (les deux de Collignon, 1963), qu'ils rattachent à Moretella. Même les autres Pseudosonneratia malgaches comme P. sakalava Collignon, 1949, sont suspects car ils n'ont pas la section sub-rectangulaire du genre (Casey, 1965, p. 539). Enfin, ils soulignent la ressemblance frappante entre Moretella et certains Lemuroceras : ce pourrait même être des dimorphes. Une révision complète des Lemoroceras, Moretella et "Pseudosonneratia" coexistant dans l'Albien inférieur de Madagascar serait nécessaire pour clarifier relations et phylogénie.
Remarques. On trouve des Moretella nacrées d'Ambatolafia dans les bourses et sur Internet, mais sous les noms de Cleoniceras madagascariense ou Pseudosonneratia sakalava. Mais la première a une section ogivale et un fort sinus ventral, voir sa fiche. Quant à P. sakalava, elle définit la première zone d'ammonite de l'Albien malgache, qui manque à Ambatolafia (Rakotonimanana & Rajaonarivelo, 2023). De plus, les spécimens connus sont fragmentaires et non nacrés (Collignon, 1965). Le niveau stratigraphique du genre Moretella est incertain : Collignon le cite avec Lemuroceras sans la zone à Lemuroceras spathi et Brancoceras besairiei, mais à Ambatolafia il coexiste avec Aioloceras besairiei dans la zone plus ancienne de même nom, où il n'y a pas encore de Lemuroceras.
Moretella (1) | sp. |