Création 04/04/2024
Maj 23/07/2024

Genre Hypacanthoplites  Spath, 1923

plesiotypicus

Description. Espèce-type Acanthoceras milletianum (d’Orbigny) var. plesiotypicus Fritel, 1906, p. 245, par désignation originale de Spath, 1923, p. 64. Selon Wright (1996), genre plus ou moins évolute atteignant 40 cm, avec une section déprimée au stade initial et parfois persistante. Les tours ont ensuite une section comprimée hexagonale ou rectangulaire, avec un ventre plat ou légèrement concave à épaules anguleuses. Les côtes primaires sont droites ou flexueuses, tuberculées au bord ombilical, puis elles bifurquent sur un tubercule latéral. Des côtes secondaires se connectent aux primaires ou s'intercalent. Toutes les côtes portent de discrètes nodosités sur les angles ventro-latéraux. Avec la croissance, les tubercules disparaissent et le ventre s'arrondit.

Selon Casey (1965), le test est épaissi sur la crête des côtes : les côtes sont donc moins saillantes sur le moule interne. Nous ajoutons que les côtes peuvent bifurquer sur le tubercule ombilical. Les lignes de suture illustrées par Collet (1907) et Casey (1965) montrent un 1er lobe latéral à pointe trifide, plus large dans sa partie supérieure et descendant nettement plus bas que le lobe ventral. Aptien supérieur et Albien inférieur, Europe, Afrique du Nord, Madagascar, Iran, Californie, Texas.

Remarques. Un des genres les plus pourris avec Acanthohoplites. En effet, selon Kennedy et al. (2000), Hypacanthoplites souffre de l'introduction d'un grand nombre d'espèces et de variétés très semblables, dont beaucoup sont connues seulement par des petits nuclei. Par exemple, Casey (1965, p. 421-455) décrit 9 espèces classiques, en crée 9 nouvelles plus 4 variétés, et en cite 11 autres! La variabilité statistique n'a pas été analysée. Les longues synonymies dans Mutterlose et al. (2003) montrent que beaucoup d'espèces ont été prises pour d'autres au cours du temps. Enfin, Latil & Jaillard (2023) soulignent que Hypacanthoplites inclut même des formes dont les tours jeunes ne correspondent pas à la diagnose du genre! Une révision en profondeur serait donc nécessaire.

Quelques espèces . Dans l'Aube, l'Aptien finit par les Sable verts et un banc de grès glauconieux qui a livré l'ammonite de zone Hypacanthoplites milletioides (Casey, 1961). À la base des Argiles tégulines, l'Albien débute par un lit de nodules gréso-phosphatés contenant des H. milletianus (d'Orbigny, 1841, voir sa fiche). Ce lit condense les zones à Leymeriella (Leymeriella) tardefurcata (d'Orbigny, 1841) et Leymeriella (Neoleymeriella) regularis (d'Orbigny, 1841). Le genre est plus connu par des petits spécimens nacrés (2-3 cm) provenant des carrières d'argile entre Hanovre et Braunschweig, en Basse-Saxe (Allemagne). Les ammonites sont incluses dans de petits galets de phosphate noir à cortex gris. Nous suivons Kennedy et al. (2000), qui regroupent plusieurs espèces sous trois formes pour lesquelles nous présentons des fiches : H. clavatus (Fritel, 1906), H. elegans (Fritel, 1906) et H. plesiotypicus (Fritel, 1906). Le cliché représente ce dernier.



Hypacanthoplites (4) clavatus elegans milletianus plesiotypicus