Description. D'après Kennedy & Klinger (1978), ammonites évolutes à tours tangents ou à peine recouverts, à section subrectangulaire ou trapézoïdale plus ou moins déprimée, qui s'accroissent très vite en hauteur et en épaisseur. Le mur ombilical est très haut, subvertical. Le test porte de fines côtes ou lirae très serrées, radiales à proverses, droites ou un peu convexes, qui traversent le ventre en ligne droite. Les tours internes peuvent arborer des constrictions étroites. Le premier lobe latéral est spécial : il est plus profond que L et L2 et profondément incisé pour former deux sous-lobes bifides. Espèce-type Lytoceras argonautarum Anderson, 1902. Genre rare trouvé de l'Aptien moyen (Gargasien) à l'Albien moyen (zone à benettianus) : sud-est de la France, Bulgarie, Caucase, Mozambique, Afrique du Sud, Madagascar et Californie.
Espèces. Kennedy & Klinger (1978) décrivent les 4 espèces connues : A. argonautarum Anderson, 1902; A. belliseptatum (Anthula, 1899); A. depereti (Kilian, 1892) (Aptien supérieur); et A. besairiei Collignon, 1949 (Aptien terminal - Albien moyen, clichés à gauche). Ils pensent que les deux premières sont des synonymes juniors de A. depereti, mais maintiennent A. besairiei. Par contre, Förster (1975) met ce dernier en synonymie avec A. belliseptatum.
Remarques. Nous suivons le Treatise (Wright, 1996) qui place le genre dans la sous-famille des Lytoceratinés à côté des Ammonoceratites Bodwich, 1822, alors qu'Anderson et Kennedy & Klinger (1978) divisent le genre Ammonoceratites en deux-sous genres : Ammonoceratites sensu stricto et Argonauticeras. Le premier semble identique vu de profil, mais sa section de tour est arrondie, ses constrictions sont peu fréquentes, et ses fines côtes sont festonnées (leur côté arrière est finement ondulé).
Confusions. On voit sur le web des identifications fausses, car certains genres de la même famille (Lytoceratidae) sont ressemblants vus de profil, mais leur section est ronde à ovale. Ainsi, Eogaudryceras numidum (voir sa fiche) a aussi des tours augmentant très vite, mais plus recouvrants, tandis que Protetragonites aeolus (d'Orbigny, 1850) a des tours croissant moins vite, un ombilic plus large, et des constrictions espacées. La famille inclut aussi des genres à section rectangulaire. Eotetragonites umbilicostriatus a un ombilic plus large, de nombreux sillons proverses et convexes, et des tours augmentant moins vite (voir sa fiche). Tetragonites heterosulcatus (Anthula, 1899) arbore des côtes à sinus concave sur le ventre, voir Kennedy & Klinger (1977). En fait, Argonauticeras se distingue par ses tours à peine recouverts, à section rectangulaire déprimée et croissant très vite, par la présence de côtes ou lirae très fines, non festonnées et sans sinus ventral notable, et par des constrictions seulement chez le jeune.