Description. Espèce-type Ammonites beudanti Brongniart, 1822. Selon Wright et al. (1996), il s'agit d'un genre comprimé, modérément à très involute, avec des flancs plats ou convexes et un ventre plus ou moins étroitement arqué, mais non tranchant. Il peut afficher des constrictions proverses, sinueuses, peu profondes mais distinctes, falciformes ou biconcaves. Il peut être lisse ou présenter des côtes faibles, sans tubercules. La suture est finement divisée.
Sous-genres. Le sous-genre Beudanticeras sensu stricto est modérément involute, avec un ombilic en gradins et une section de tour généralement mince. On le trouve dans tout l'Albien, en Europe, Égypte, Australie, Japon, Alaska, Colombie Britannique, Texas, Argentine et au Groenland. Le cliché du haut montre un Beudanticeras (Beudanticeras) revoili (Pervinquière, 1907) de 63 mm de diamètre, provenant de l'Albien inférieur de Madagascar. Le sous-genre polaire Grantziceras Imlay, 1961, a une section plus épaisse, elliptique, un ombilic profond en entonnoir, un test strié avec de fréquentes constrictions falciformes à biconcaves. On le trouve dans l'Albien inférieur de France, d'Alaska et du Spitzberg. Le cliché du bas illustre l'holotype de Beudanticeras (Grantziceras) multiconstrictum Imlay, 1961, de 87 mm, provenant des Monts Talkeetna au sud de l'Alaska. Il a des tours qui augmentent vite en hauteur et de nombreuses constrictions biconcaves et rapprochées, d'où son nom.
Remarques. Le sous-genre Beudanticeras est problématique. Il existe de l'Albien basal jusqu'à la zone à benettianus, puis il disparait du Bassin Parisien et une seule espèce réapparait à l'Albien supérieur, B. beudanti. Ensuite, beaucoup de diagnoses reposent sur des nuclei pyriteux. Or, l'ornementation du test peut différer (par exemple, les sillons du moule interne peuvent être comblées par des côtes sur le test) et varier avec l'âge. De plus, certaines espèces ont des lignes de sutures différentes, peu découpées, comme chez B. (B.) laevigatum Spath, 1827, ou au contraire très divisées, comme chez B. beudanti. D'autres ont une ornementation anormalement forte pour le sous-genre, comme B. komihevitraense Collignon, 1950 (voir sa fiche). Enfin, le stade adulte est inconnu chez beaucoup d'espèces et le dimorphisme sexuel est très peu étudié.
Latil et al. (2023) ont donc révisé le sous-genre. Ils y placent uniquement les formes discoïdes de l'Albien supérieur comme B. beudanti, avec un ombilic étroit à bord anguleux, des stries ou des côtes faibles falciformes et sans constrictions, et une suture très incisée, à premier lobe latéral (L1) bifide et fortement asymétrique. Les autres formes se recontrent dans l'Albien inférieur et la base de l'Albien moyen. Elles ont un L1 trifide symétrique ou un peu asymétrique et affichent des constrictions à au moins un stade de croissance. Elles sont rangées dans un nouveau genre, Roberticeras. Avant de suivre cette révision, nous attendons de voir si elle est adoptée par d'autres auteurs.
Beudanticeras (Beudanticeras) (9) | albense | arduennense | beudanti | dupinianum | komihevitraense | laevigatum (M) | laevigatum (m) | newtoni | revoili |