Création 14/04/2025

Genre Lepthoplites Spath, 1925

lepthoplites

Description. Génotype Lepthoplites falcoides Spath, 1926. La définition du genre par Spath et les justifications de sa création sont peu claires. Cooper & Owen (2011a) ont donc précisé la diagnose. Les tours jeunes sont ceux de Anahoplites. Puis, avec la croissance, Lepthoplites diffère de Anahoplites par des côtes plus fortes sur les flancs, des tubercules ventrolatéraux plus petits et plus nombreux qui donnent un aspect crénelé à l'épaule ventrolatérale, un ventre soulevé à fastigié, des tours externes plutôt évolutes, ainsi que des lignes de sutures avec un premier lobe latéral moins large et non évasé. Crétacé inférieur, Albien terminal (zones à fallax, perinflatum et briacensis = Vraconnien). Trouvé en Angleterre, France (Bassin Parisien, Gard, Hautes-Alpes), Kazakhstan (Mangyshlak). Le cliché montre un Lepthoplites cantabrigiensis Spath, 1926, provenant de Salazac dans le Gard (Jattiot et al., 2021).

Confusions fréquentes. Le genre Lepthoplites est souvent confondu avec Callihoplites et Pleurohoplites, qui l'accompagnent dans certains gisements. Lepthoplites se distingue de Callihoplites par ses côtes sinueuses naissant par deux ou trois aux bulles ombilicales et finissant en petites crénulations sur l'épaule ventrolatérale. On peut avoir quelques paires de côtes lautiformes, mais très minoritaires. Par contre, tous les Callihoplites affichent des côtes en paires qui se rejoignent sur des clavi ventrolatéraux plus forts. Pleurohoplites est en général plus épais, avec des flancs plats plus convergents, un ventre nettement fastigié, et des côtes plus fortes, moins nombreuses, qui continuent un peu au-delà des bulles ventrolatérales.

Remarques. Le genre Lepthoplites a été contesté après Spath. Juignet & Kennedy (1976) écrivent ceci sur les derniers Anahoplitidés de l'Albien terminal : "les genres Lepthoplites, Pleurohoplites, Arrhaphoceras et quelques Callihoplites, couramment utilisés, ne sont certainement que des variants d'un seul genre unispécifique dont est issu Schloenbachia au Cénomanien". Selon Amédro (1992), le spectre de variation de ces ammonites s'étend de Lepthoplites falcoides Spath, 1925 (la plus comprimée) à Pleurohoplites (Pleurohoplites) renauxianus (forme moyenne) et à Pleurohoplites (Arrhaphoceras) studeri (Pictet & Campiche, 1860) (la plus épaisse). Wright (1996) a une position moins extrême : il reconnaît les quatre genres, sauf Lepthoplites qui est ramené au rang de synonyme junior de Anahoplites. La tendance récente est de réhabiliter le genre Lepthoplites, par exemple Kennedy et al. (2008), Cooper & Owen (2011a), Gale et al. (2011) et Jattiot et al., (2021).

Lepthoplites a été signalé uniquement en Angleterre pendant longtemps. En 1984, Amédro a révisé la collection Barrois au Musée Gosselet de Lille : les "Ammonites renauxianus" de Barrois (nom actuel Pleurohoplites renauxianus) de la Gaize d'Argonne à Chatel, Montblainville et Varennes-en-Argonne (Meuse) sont en réalité des Lepthoplites. Le genre a été retrouvé ensuite au Mangyshlak (Kennedy et al., 2008), au Col de Paluel près de Rosans dans les Hautes-Alpes (Gale et al., 2011), et à Salazac dans le Gard (Jattiot et al., 2021). Il n'a pas été découvert dans l'Aube jusqu'à présent.



Lepthoplites (1) cantabrigiensis