Description. Selon Riccardi et Medina (2002), ce genre discoïde affiche des tours involutes, un ombilic peu profond, à paroi droite un peu penchée vers l'extérieur mais à bord étroitement arrondi, et une section comprimée, ogivale ou lancéolée, avec des flancs convergeant vers un ventre étroitement arrondi, sans épaules ventro-latérales. Côtes mousses proverses falciformes, comprenant une côte primaire droite se divisant en deux secondaires concaves. Des côtes simples peuvent s'insérer. Chez le jeune, les côtes naissent sans tubercules sur le bord ombilical et traversent le ventre étroit en se tassant et en formant un sinus proverse arrondi. Puis, sur les tours internes, elles naissent très progressivement à quelque distance de l'ombilic. Enfin, sur la chambre d'habitation, les côtes deviennent moins nombreuses, plus larges, irrégulièrement espacées et disparaissent sur le ventre. Elles peuvent même s'estomper complètement. Présence fréquente de quelques constrictions peu profondes.
Histoire du genre. Il a été créé par Whitehouse pour Cleoniceras argentinum Bonarelli, 1921, une espèce de Patagonie. Cet auteur la distingue des Cleoniceras par ses côtes tranchantes et l'absence de tubercules ombilicaux. Faute de spécimens complets, le genre a été longtemps mal connu. Depuis 1970, des exemplaires complets ont été collectés près des lacs San Martin et Cardiel, dans la province de Santa Cruz au sud de l'Argentine. Ils ont permis à Riccardi et Medina (2002) de préciser le genre, avec deux espèces locales: A. argentinum (Bonarelli, 1921) et A. rolleri (Leanza, 1970). Les côtes tranchantes de Whitehouse ne sont plus citées, car elles n'existent que sur les premier tours de A. argentinum. Le genre est placé dans la famille des Cleoniceratidae, sous-famille des Cleoniceratinae, à côté du genre Cleoniceras.
Espèces malgaches. En 1949, Collignon place son espèce malgache besairiei dans Aioloceras, à l'époque un sous-genre de Cleoniceras. Réalisant qu'elle n'a pas les côtes tranchantes citées par Whitehouse, il la range en 1963 dans un nouveau genre, Paracleoniceras. Riccardi et Medina (2002) soulignent la forte ressemblance de Paracleoniceras avec les Aioloceras argentins et en font un synonyme junior d'Aioloceras. Nous suivons leur position ici. Ils affirment aussi que tous les Paracleoniceras de l'Atlas de Collignon (1963) sont probablement des variants de Aioloceras besairiei.
Remarques. Genre connu en Afrique du Sud, Antarctique, Australie, Madagascar et Patagonie, ce qui n'est pas étonnant car ces régions étaient très voisines à l'Albien. Riccardi et Médina (2002) et Kennedy et Klinger (2012) ont mis en évidence des dimorphes qui diffèrent seulement par la taille. Les microconques adultes vont de 52 à 73 mm, tandis que les macroconques varient de 80 à 240 mm.
Aioloceras (4) | besairiei macroconque jeune | besairiei macroconque adulte | morganiforme | tenuicostulatum |