Création 12/05/2023
Maj 18/10/2024

Douvilleiceras inaequinodum  (Quenstedt, 1849) à côtes irrégulières

inaequinodum irregulier profil
inaequinodum irregulier ventre
inaequinodum irregulier face
Douvilleiceras inaequinodum à côtes irrégulières n° CP-314
Mensurations D mm H/D E/D O/D H/E
BM 37619 49 0,42 0,560,320,75
CP314* 75,6 0,41 0,560,350,74
* Mesures entre deux côtes, sans les tubercules

Age Origine
Zone malgache
à D. inaequinodum
Albien inférieur
Bande albienne Befamonto-Ambatolafia
Région Boeny, province de Mahajanga
Madagascar

Description. Ammonite évolute à test gris clair, sans sutures visibles, avec des tours à section réniforme déprimée recouverts au 1/3. Ombilic en gradins, large et profond, à mur vertical et bord largement arrondi. 12 côtes fortes portent un tubercule ombilical et un latéral plus gros, avec une bulle entre les deux en fin de spire. Elles s'élèvent près du ventre pour former un gros tubercule (certains sont cassés), décoré de 2 clavi au début du demi-tour puis 4 à l'ouverture. Elles s'effondrent sur la ligne siphonale, ce qui donne un profond sillon en demi-cercle. Il y a aussi 10 côtes faibles : 4 tuberculées comme les côtes fortes mais moins larges et plus basses, et 6 encore plus fines et sans tubercules. La répartition et l'espacement de ces côtes sont très irréguliers. Au début il n'y a que des côtes fortes, puis elles s'espacent brusquement pour laisser de la place à deux faibles sans tubercules. Sur le dernier quart de tour une côte faible tuberculée et une sans tubercules s'insèrent entre deux fortes.

Remarques. Guérin-Franiatte in Fischer (2006) rappelle que l'holotype a 2 côtes faibles entre 2 fortes. Hyatt (1903) a créé D. orbignyi pour l'exemplaire perdu de la pl. 73 de d'Orbigny, qui n'a que des côtes fortes. Casey (1962) a donc choisi comme néotype un spécimen identique de Bayle (1878, pl. 60, fig. 4) et défini aussi D. alternans, où côtes fortes et faibles alternent. En fait, il peut exister de 0 à 3 côtes faibles entre deux fortes et elles peuvent apparaître plus ou moins tôt (Cooper, 1982). Notre exemplaire est un bon exemple! Nous suivons donc Kennedy et Klinger (2015), qui rattachent tous les Douvilleiceras hypertuberculés à D. inaequinodum, qui a l'antériorité. Par exemple, Jaffré (2007) figure un D. orbignyi à côtes alternées, donc un D. alternans. Matrion (2010) en illustre trois autres avec 0, 1 et 2 côtes faibles entre deux fortes. Seul celui sans côtes faibles correspond à l'ammonite de Hyatt. De toutes façons, ce sont tous des D. inaequinodum, en vertu de la règle d'antériorité.